NOTES

 

Hugo ne retient que le triste nécessaire des développements, pleins d'esprit de famille, que donne Guizot (ouvrage cité, p. CX-CXI) à l'examen du testament de Shakespeare: «  Après avoir institué légataire universelle sa fille aînée, Susanna, mariée à M. Hall, médecin de Stratrford, il laisse des marques d'amitié à plusieurs personnes, [...]. La seconde fille de Shakspeare, Judith, mariée à un marchand de vin, reçut une part beaucoup moins considérable de l'héritage de son père. Fut-ce en qualité d'aînée ou par une prédilection particulière que Shakspeare voulut ainsi avantager Susanna? Une épitaphe gravée sur le tombeau de celle-ci, morte en 1649, la représente comme spirituelle au delà de la portée de son sexe, et ayant en cela quelque chose de Shakspeare, mais plus encore en ce qu'elle était sage pour le salut et pleurait avec tous ceux qui pleuraient. Rien ne nous est parvenu sur Judith, sinon qu'elle ne savait pas écrire; fait constaté par un acte encore existant où elle a apposé une croix ou quelque autre signe analogue, indiqué par une note marginale comme le signe de Judith Shakspeare. Judith laissa trois fils qui moururent sans enfans. Susanna n'eut qu'une fille, mariée d'abord à Thomas Nash et ensuite à sir Bernard Abingdon. Aucun enfant ne naquit de ces deux mariages, et ainsi s'éteignit à la seconde génération la postérité de Shakspeare. »